Partenariat : le Secours Catholique Caritas France en visite à la Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina

La Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina a reçu du 27 au 28 septembre 2022, la visite d’une délégation du Secours Catholique Caritas France (SCCF). L’équipe du SCCF a d’abord échangé avec le personnel de la CJP-Burkina, avant de se rendre sur le terrain pour constater de visu le travail fait par la Commission au profit des personnes vulnérables dont les femmes exclues par allégation de sorcellerie.

Les échanges ont eu lieu dans l’après-midi du 27 septembre dans la salle de réunion de la Commission. La délégation du SCCF était composée de Lia GERBEAU, chargée de partenariats internationaux pour le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo, et de Loïc DUPREVILLE, du Pôle Afrique et Océan indien. Monsieur Gérard ZONGO, prenant la parole au nom de l’Abbé Hermann OUEDRAOGO, Secrétaire Général de la Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina, a souhaité la bienvenue aux hôtes du jour et s’est réjoui de l’effectivité de cette visite qui, pendant longtemps, a été très attendue par la Commission. S’exprimant à son tour, Lia GERBEAU a fait savoir que c’est un réel plaisir pour l’équipe du Secours Catholique d’être au Burkina Faso et de pouvoir s’entretenir avec un partenaire très important comme la Commission.

Un tête-à-tête qui a permis au SCCF d’en savoir davantage sur la CJP-Burkina

La suite des échanges a été marquée par la présentation des différents projets de la Commission en cours de réalisation. Une présentation faite par monsieur Grégoire TAPSOBA, chargé de projets de la CJP-Burkina. Au nombre des projets en cours, l’on note entre autres : le projet sur le chemin du dialogue mis en œuvre avec Progettomondo.mlal, le projet « Action pour la Consolidation de la Paix et de la Cohésion Sociale en milieu Rural» (PAPCSR) avec l’Agence Danoise pour le Développement, et l’Initiative Paix au Sahel avec le Catholic Relief Services pour ne citer que ceux-là.

Echanges avec le personnel de la CJP-Burkina

A son tour, Lia GERBEAU a expliqué la dynamique dans laquelle s’inscrit le travail du Secours Catholique et la stratégique adoptée pour atteindre les résultats escomptés. L’état d’avancement du triennal en cours, les possibilités de renforcement de capacités du personnel de la CJP-Burkina, les livrables du Mini-projet (rapports d’activités et financiers) ont également été au menu des échanges qui s’en sont suivi.

Absent la veille, c’est finalement dans la matinée du 28 septembre que le Secrétaire Général de la CJP-Burkina a pu s’entretenir avec la délégation du SCCF. A l’occasion, des questions relatives à la situation nationale, à la cohésion sociale et à la collaboration entre les deux organisations ont été abordées. Monsieur l’abbé Hermann OUEDRAOGO n’a pas manqué de traduire, au nom du Président de la Commission, Monseigneur Alexandre Yikyi BAZIE, toute sa reconnaissance au SCCF pour tout l’accompagnement dont la CJP-Burkina a toujours bénéficié afin de mener avec sérénité différentes actions.

 

Une sortie sur le terrain pour constater de visu le travail de la CJP-Burkina

Le séjour de l’équipe du SCCF s’est poursuivi avec une sortie sur le terrain. Accompagnée par le chargé de suivi évaluation, le chargé de communication et monsieur Maxime ZOUNGRANA, parajuriste du diocèse de Ouagadougou, la délégation de SCCF s’est rendue à la paroisse de Boassa dans la paroisse de Sondogo, localité située à quelques encablures de la ville de Ouagadougou, où ils ont pu échanger avec le vicaire de ladite paroisse, le Père Paolo MOTTA, par ailleurs président du comité paroissial Justice et Paix.

Echanges avec le président du comité paroissial Justice et Paix de Boassa

Cette visite a permis au Secours Catholique de mieux comprendre le fonctionnement du comité paroissial justice et paix et les difficultés qu’il rencontre. Selon son président, le comité paroissial qui existe depuis quatre (04) ans essaie avec le peu de moyens dont il dispose, de développer des actions en faveur des enfants sans papiers, des personnes déplacées internes, des femmes vulnérables et des détenus. Impressionnée par le travail qu’accompli ce comité paroissial malgré la modestie de ses moyens, la délégation a encouragé le comité à poursuivre dans cette dynamique.

La deuxième étape de la sortie terrain s’est déroulée au Centre Delwendé de Sakoula. Les deux délégations y ont été reçues par Monsieur Bernard GUIRE, Secrétaire du Centre. Celui-ci a d’abord fait l’historique aux visiteurs. Ensuite, il a expliqué comment les personnes victimes d’exclusion y sont reçues, prises en charge, et comment le travail de médiation avec les parajuristes de la Commission est fait pour leur réinsertion. Toujours selon ses explications, le centre n’accueille pas uniquement des femmes. Des hommes, même s’ils sont en minorité, y sont également acceptés après leur exclusion ou pour des raisons de santé mentale.

Visite guidée du centre

Quant aux difficultés, il fait noter que l’une des principales demeure malheureusement le manque de moyens nécessaires pour la prise en charge sanitaire des femmes. Après les échanges, une visite guidée du centre a été proposée aux équipes de la CJP-Burkina et du SCCF. Une occasion de découvrir non seulement les conditions de vie des pensionnaires du centre, mais aussi les activités qu’elles y mènent.

La tournée s’est achevée avec la visite d’une femme réinsérée à Kamboinsin, un quartier périphérique de la ville de Ouagadougou. C’est entouré d’un de ses fils, de ses belles filles et de ses petits-enfants que l’ancienne pensionnaire du Centre Delwendé a reçu ses hôtes du jour. Avec elle, il a été question entre autres de savoir comment elle vit son retour en famille. Et celle-ci de rassurer qu’elle y est plus qu’heureuse depuis qu’elle vit parmi les siens car, confie-t-elle, tout le monde prend soin d’elle. Tout en remerciant le Secours Catholique pour la visite et pour avoir aussi contribué à sa réinsertion, elle a émis le souhait de voir d’autres femmes regagner leurs familles respectives.

Photo de famille avec une femme réinsérée et ses belles filles

A l’issue des différentes visites, Lia GERBEAU a confié qu’elle était très satisfaite de tout ce qu’elle a pu entendre et voir avec les acteurs rencontrés, surtout avec les femmes du Centre Delwendé. Ce fut une opportunité de toucher du doigt l’énorme travail fait par la Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina pour la réinsertion de ces femmes vulnérables.

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