La Commission Épiscopale Justice et Paix du Burkina (CJP-Burkina),a tenu les 06 et 07 août 2020, son assemblée générale ordinaire, à son siège à Ouagadougou. Plusieurs sujets ont été évoqués au cours de cette rencontre. Monseigneur Alexandre Bazié, évêque auxiliaire de Koudougou, par ailleurs président de la CJP-Burkina souhaite la création d’un observatoire burkinabè des droits se l’Homme, afin de veiller sur ces questions.
C’est une première pour l’institution créée depuis 2003, de tenir une assemblée générale. Au cours de cette rencontre les représentants des diocèses et des institutions religieuses et société de la vie apostolique, ont abordé plusieurs sujets. Il s’agit de la présentation du rapport moral et financier et de l’adoption des statuts et règlements intérieurs. L’adoption du nouveau manuel de procédures administratives, comptables et financières, fait partie également des prérogatives des délégués. Ils ont enfin abordé, les perspectives pour les années à venir.
Et selon l’abbé Hermann OUEDRAOGO, secrétaire national de la CJP-Burkina, les priorités sont diverses. Dans un premier temps, il compte redynamiser la structure. Deuxièmement, la Commission ira à l’écoute des populations, afin de s’enquérir de leurs véritables préoccupations. Il sera sûrement question pour les prochaines années de s’intéresser à la justice environnementale, et à la problématique des terres qui sont en train d’être bradé, à en croire le secrétaire national.
Pour Monseigneur Alexandre Yikyi BAZIE, le rôle de l’Église est ‘’ d’apaiser les tempêtes et instaurer le dialogue ‘’. L’une des autres missions de la Commission qu’il préside est de ‘’ promouvoir et défendre la justice pour les pauvres et les plus faibles, en leur donnant la possibilité de s’exprimer et de vivre dignement ‘’. Pour atteindre ces objectifs, le prélat confie que c’est dans la Bible et la foi que les fondements de paix, de justice et de dignité humaine sont tirés pour les peuples. C’est dans ce sens que la Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina Faso réfléchie à la perspective de mise en place d’un observatoire des droits humains au Burkina Faso, précise l’Évêque.
De 2006 à nos jours, la CJP-Burkina a œuvré dans la protection des droits de l’Homme. On note l’organisation des semaines sociales, la promotion de l’accès à la justice en faveur des personnes rurales démunies. Il s’agit entre autre de l’établissement des actes de naissance et des cartes nationales d’identité. La commission a distribué des vêtements, des couvertures et des produits divers toujours aux populations vulnérables. La lutte contre l’exclusion sociale et les violences faites aux femmes, ont eu une place de choix dans l’action de la CJP-Burkina. Ce qui a permis à des femmes accusées de sorcellerie et chassées de leur village, de regagner les siens.