La Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina a reçu ce lundi 14 septembre 2020, l’Analyste de Programme Gouvernance Démocratique, Genre et Jeunes du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Burkina Faso, Madame Stéphanie Andersen. Le Secrétaire général de la Commission, Monsieur l’Abbé Hermann OUEDRAOGO, au nom de ses collaborateurs, a souhaité la bienvenue à l’hôte du jour et l’a remercié pour la visite, avant de lui laisser la parole.
A l’entame de son exposé, Madame Stéphanie Andersen dit être venue présenter le Projet d’Appui aux processus électoraux du PNUD, financé par l’Union européenne, l’Allemagne, la Suisse, le Danemark et la Suède dans le cadre des élections à venir. L’objectif général de ce projet est de contribuer à des élections libres, crédibles et transparentes dont les résultats sont acceptés par tous a-t-elle déclaré. Elle a précisé que ce projet dont la mise œuvre s’étend sur trois ans (2019-2021) comporte cinq composantes à savoir le renforcement des capacités, l’appui à l’éducation civique, l’appui à la prévention et à la gestion des conflits électoraux, l’appui à la participation politique des femmes et des jeunes et l’appui à la coordination des activités post-électorales. La mise en place d’un système d’alerte précoce constitue l’activité phare de la composante relative à l’appui à la prévention et à la gestion des conflits électoraux. Elle a soutenu que le système d’alerte précoce constitue l’innovation majeure de ce projet en ce sens qu’il permettra de recueillir et traiter, en partenariat avec les organisations de la société civile engagées dans l’observation des élections, les données sur le déroulement des élections sur le terrain. Ainsi, l’ambition du PNUD à travers ce dispositif est de capitaliser les efforts du nombre important d’OSC qui participent à l’observation des élections. Nous ne voulons pas « dupliquer ce qui est déjà fait par les organisations de la société civile sur le terrain », a-t-elle laissé entendre. Madame Andersen a souligné que l’objet de sa visite est surtout d’explorer l’éventualité d’un partenariat avec la CJP-Burkina, en tant que structure ayant une expérience avérée dans l’observation des élections, pour l’opérationnalisation de ce dispositif.
Prenant la Parole, le Secrétaire général de la Commission, Monsieur l’Abbé Hermann OUEDRAOGO a remercié la représentante du PNUD pour l’approche et l’idée de ce projet d’envergure qui renforcera nul doute la crédibilité des élections de 2020 et 2021 et la paix au Burkina Faso. Il a ajouté que la Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina est disponible pour accompagner la mise en œuvre de ce projet, en l’occurrence l’opérationnalisation du système d’alerte précoce. Il a insisté sur l’expérience de la Commission dans l’observation des processus électoraux aux Burkina Faso. Elle a en effet participé à l’observation des échéances électorales de 2007 et 2015 sur l’ensemble du territoire national avec un effectif de plus de 1000 observateurs et superviseurs. Le Secrétaire général a aussi porté à la connaissance de la représentante du PNUD, que dans le cadre des élections de novembre 2020, la CJP-Burkina envisage participer à l’observation sur l’ensemble du territoire national avec environ 208 superviseurs et 624 observateurs. En ce sens, il a réitéré la disponibilité de la CJP-Burkina à échanger sur la possibilité d’insérer les actions de ce projet dans la mise en œuvre du Projet d’Appui au processus électoraux du PNUD. Par ailleurs, l’Abbé Hermann OUEDRAOGO a émis le vœu ardent que cette visite de Madame Andersen marque le début d’un partenariat de long terme entre les deux institutions dans le cadre de la promotion des droits humains, la prévention et la gestion des conflits, la promotion de la justice sociale et le développement.
Madame Stéphanie Andersen, tout en exprimant toute sa satisfaction des échanges dans le cadre de cette visite, a rassuré le Secrétaire Général de la disponibilité du Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) à accompagner la CJP-Burkina dans la réalisation de ses missions au service des populations défavorisées.
Cette visite d’échanges a connu son épilogue à travers une photo de famille.