Cela fait exactement trois ans, que Maman Nabaloum a retrouvé les siens, grâce à la volonté de ses enfants et à l’appui de la Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina (CJP-Burkina). Accusée de sorcellerie par sa communauté, Maman Lalé a passé presque un quart de siècle (22 ans) de son existence au Centre Delwendé, un centre d’accueil des femmes victimes d’exclusion sociale. Désormais, installée auprès de ses enfants à Boassa, un village situé dans la périphérie Sud-ouest de Ouagadougou, une équipe de la CJP-Burkina est allée lui rendre visite, ce lundi 21 décembre 2020.
Maman Lalé se porte merveilleusement bien, malgré le poids de son âge très avancé. Elle vit à côté de ses enfants, qui veillent à ses soins. Qui plus est, Maman Lalé se réjouit du fait que les membres de sa communauté qui l’ont rejetée par le passé, lui rendent régulièrement visite à Boassa, pour s’enquérir de ses nouvelles. D’ailleurs, ces derniers avaient souhaité l’accueillir au village, mais elle a préféré rester à Boassa.
Maman Nabaloum a exprimé, avec émotion, sa profonde gratitude à Dieu et à la CJP-Burkina, pour lui avoir permis de passer le restant de sa vie à côté des siens. « Ya wend n’na poussi », conclue-t-elle.