Élections municipales de 2022: les acteurs de l’alerte précoce disposent désormais d’une feuille de route

Du 23 au 24 mars 2021, la Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina (CJP-Burkina) a été représentée par son Chargé de communication et de mobilisation de ressources, Monsieur Stéphane Yves Aymard BATIONO,  à l’atelier d’échanges sur les leçons apprises et les dynamiques de synergie entre les acteurs de l’alerte précoce et de la réponse dans le cadre du Projet d’Appui aux Processus Electoraux du Burkina Faso « PAPE 2019-2021 ». Le  « PAPE 2019-2021 » est mis en œuvre par le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) et ses partenaires.

Cet atelier a réuni les représentants des différents acteurs du monitoring des élections, de l’alerte précoce et de la réponse, notamment la CJP-Burkina, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), la Convention des Organisations de la société civile pour l’Observation Domestique des Elections (CODEL), le Réseau Ouest-africain de Consolidation de la Paix (WANEP-Burkina), le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD), la Commission, Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le Comité de sécurisation des élections. D’autres acteurs impliqués dans les processus électoraux ont également pris part à la formation. Il s’agit du Conseil National des Organisations de la Société Civile  (CNOSC) , du National Democratic Institute (NDI), de l’Association Jeunesse Espoir d’Afrique, de l’UOAD Burkina Faso, de Dialogue Sans Frontières, du Conseil National des Jeunes (CNJ), du Conseil des Femmes du Burkina Faso (CFB), de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB), de l’Observatoire Nationale des Faits Religieux (ONAFAR), de l’Observatoire National de Prévention et de Gestion des Conflits Communautaires (ONAPREGECC), de l’Union des Religieux et Coutumiers du Burkina (URCB) et du Programme Cohésion sociale, Sécurité et Etat de Droit (COSED).

Cet atelier d’échanges se veut un cadre de coordination pour permettre aux différents acteurs de tirer des leçons de ce qui fut fait lors des élections couplées de novembre 2020, de mieux se connaitre, de s’imprégner des initiatives des uns et des autres et d’envisager sereinement, dans un esprit collaboratif et de complémentarité, les prochaines échéances électorales.

A la Cérémonie d’ouverture, le Représentant Résident du PNUD, Monsieur Mathieu Ciowela, a félicité les participants pour la réussite des élections couplées, présidentielle et législatives, du 22 novembre 2020, malgré le contexte sécuritaire et sociopolitique difficiles. Il a situé le contexte de la tenue de cet atelier qui vise à créer une synergie entre les différents acteurs dans la perspective des élections municipales de 2022. Il les  a invités à inscrire les travaux dans cette dynamique.

Quant à la Vice-Présidente de la CNDH, Madame Gonta Alida Henriette Da, et le Président de la CENI, Monsieur Newton Ahmed BARRY, ils ont aussi félicité le PAPE/PNUD pour l’initiative de cette rencontre qui permettra aux acteurs de l’alerte précoce et de la réponse d’être plus efficaces et de contribuer à des processus électoraux crédibles pour la promotion de la démocratie et la consolidation de la paix.

Après la cérémonie d’ouverture, les acteurs clés du monitoring, de l’alerte précoce et de la réponse lors des élections couplées du 22 novembre (CNDH, CODEL, WANEP, CJP, MATD, Comité de Sécurisation, CSC) ont respectivement été invités, à partager avec les participants le contenu de leurs dispositifs d’alerte précoce et de réponse lors desdites élections et de relever les difficultés qu’ils ont rencontrées. A la suite des communications, les participants ont eu droit à la parole pour des échanges et des questions. Les échanges ont mis en exergue la nécessité d’une synergie entre les différents acteurs dans le cadre des élections municipales de 2022.

En ce sens, trois groupes de réflexion ont été mis en place, en vue d’échanger sur la mise en place d’une  feuille de route. Ces différents groupes ont réfléchi les trois composantes de l’observation des élections. Il s’agit du Monitoring/collecte des données, l’analyse des données et le mécanisme de réponse aux différentes alertes.

Travaux de groupe lors de l’atelier
Travaux de groupe

 

Les  rapports des trois groupes ont été mis en commun pour la formulation de la feuille de route pour une meilleure concertation entre acteurs de l’alerte précoce et de la réponse, lors des élections municipales en perspective. Le projet de feuille de route a été présenté et a été validé par les participants sous réserve des améliorations de forme et de contenu lors des rencontres  périodiques prévues entre les acteurs concernés.

A la cérémonie de clôture, Madame le Gouverneur de la Région du Plateau Central, Madame Nana Fatoumata BENON/YATASSAYE, a respectivement remercié le PAPE/PNUD, les Organisations de la Société civile et le MATD  pour avoir fait de cet atelier une réussite. Elle a demandé aux différents acteurs de faire confiance à l’administration pour la réponse à apporter aux alertes dans le cadre des processus électoraux.

Puis, le Conseiller technique principal du PAPE/PNUD a félicité  les participants pour la feuille de route élaborée par les participants eux-mêmes. Il les a encouragés à travailler davantage en synergie d’action pour son opérationnalisation. Pour le CTP-PAPE/PNUD, la mise en œuvre de cette feuille de route dans une approche collaborative pourrait constituer un cas d’école dans la sous-région. De même, il a souligné que la collaboration entre l’administration et les OSC dans le cadre des processus électoraux encourage et facilite  l’accompagnement des partenaires, car il est plus facile de collaborer avec des partenaires connus.

Quant à la Vice-Présidente de la CNDH, Madame Gonta Alida Henriette Da, elle s’est réjouie de la tenue de cet atelier qui s’avérait capital d’autant plus que la coordination entre les différents acteurs, ainsi qu’entre ces acteurs et l’administration dans le cadre de la réponse aux alertes a beaucoup manqué sur le terrain lors des élections couplées, présidentielle et législatives, du 22 novembre 2020. C’est donc une grande satisfaction pour la CNDH (principal partenaire du PAPE/PNUD) le fait que les acteurs aient travaillé à l’élaboration d’une feuille de route qui prévoit un cadre de concertation, a ajouté la Vice-Présidente.  Mme GONTA a remercié tous les acteurs pour la qualité des échanges et se dit convaincue  que le fruit de ces échanges sera bénéfique pour les élections municipales de 2022.

Pour finir, la Vice-présidente de la CENI, madame Delphine W. Barry n’a pas manqué l’occasion de prendre la parole pour exprimer la solidarité de son institution avec l’administration et la société civile dans le cadre des élections. Pour ce qui est des élections municipales, Madame BARRY reconnait certes que la gestion des élections de proximité est difficile, mais avec la feuille de route élaborée et les échanges qu’il y a eu entre les différents acteurs, il est possible d’aboutir à des résultats crédibles qui feront du Burkina Faso un exemple. Pour ce faire, elle a invité les acteurs à un engagement solidaire pour la réussite des élections locales à venir. La Vice-présidente a remercié le PAPE/PNUD  pour l’organisation de la série d’ateliers dans le cadre des élections, dont celui de ce jour-là.  Pour finir, elle se nourrit d’espoir que les élections municipales de 2022 se dérouleront de manière apaisée et conviviale pour la consolidation de la démocratie et de la Paix au Burkina Faso.

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