Exclusion sociale par allégation de sorcellerie : Une pensionnaire du centre Delwendé de Sakoula retourne dans sa famille

Ce mercredi 29 mai à Boassa, dans la commune rurale de Komsilga, l’équipe du secrétariat national de la Commission Episcopale « Justice et Paix »-Burkina (CJP-Burkina) a procédé à la réinsertion de maman Nabaloum dans sa famille après 26 ans d’exil au centre Delwemdé de Sakoula.

 

 

Maman Nabaloum faisant ses adieux aux pensionnaires du centre Delwendé

C’est avec le sourire aux lèvres et le soulagement de pouvoir mourir en paix au milieu des siens que maman Nabaloum a quitté le centre Delwendé de Sakoula après près de 26 ans de séjour dans ce centre qui accueille les victimes d’exclusion sociale par allégation de sorcellerie.
A plus de 92 ans cette femme, mère, grand-mère et arrière-grand-mère retrouve les siens à Boassa d’où elle avait été chassée en 1993. Conduite au centre par une de ses connaissances et parent, elle y restera jusqu’à ce jour 29 mai 2019.

Accueil chaleureux de la famille à Boassa

 

Des vivres et de l’argent ont été offerts à la réinséré afin de faciliter son installation

 

 

 

 

 

 

La joie se sentait également au niveau de ses enfants, frères et petits enfants qui se sont mis à quatre pour accueillir la maman : toute la famille était mobilisée autour de la maisonnette construite pour abriter les vieux jours de la matriarche.
Selon son fils adoptif, qui a été au cœur de ce retour, tout sera mis en œuvre afin que maman Nabaloum puisse vivre sereinement auprès de sa famille à Boassa.

La maisonnette qui va abriter les vieux jours de la Maman

L’équipe de la CJP-Burkina de même que le représentant du centre Delwendé se sont réjouis de cet accueil chaleureux et ont invité la famille à bien entourer et à bien prendre soin de la réinsérée. Aussi, deux sacs de riz, un sac de farine de maïs, un carton de savon et une enveloppe de 20 000 fcfa ont été remis à l’ex locataire du centre de Sakoula afin de faciliter son installation.

Maman Nabaloum est désormais au milieu des siens

Il faut noter que cette réinsertion est l’aboutissement d’un processus de médiation conduite par l’équipe de la CJP-Burkina à travers le para juriste Zoungrana Maxime.

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