MISE EN ŒUVRE DU PAPJ DANS 08 DIOCÈSES DU BURKINA : Les équipes diocésaines amendent et valident la feuille de route d’orientation et d’opérationnalisation stratégique

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme action  pour la paix et la justice sociale (PAPJ), l’équipe du Secrétariat National de la Commission Épiscopale « Justice et Paix » (CJP) a effectué une série de visites dans les 08 diocèses concernés par le programme. Tenues du mardi 02 avril au samedi 13 avril ces visites terrain avaient pour but de renforcer les capacités techniques des coordinations diocésaines , de présenter et faire amender la feuille de route du PAPJ et de procéder à la remise de matériels aux 03 assistants techniques.

Bobo Dioulasso, Banfora, Gaoua, Diébougou, Kaya, Koudougou, Ouagadougou et Tenkodogo sont les 08 diocèses concernés par  le programme action  pour la paix et la justice sociale (PAPJ). C’est dans ce cadre que les membres de ces coordinations composées par le coordonnateur diocésain, les para juristes et les assistants techniques (pour les diocèses de Bobo Dioulasso, Gaoua et Koudougou) ont accueillis l’équipe de la Commission Justice et Paix (CJP). Composée de 03 personnes, l’équipe de la CJP était conduite par le chargé de projets.

Séance de travail à Tenkodogo entre la coordination diocésaine et l’équipe du Secrétariat National

Dans toutes ces 08 localités la méthodologie de travail a été la même : après le mot de bienvenue et l’introduction, une présentation de la feuille de route, son amendement à travers les questions-réponses et les observations, s’est tenu le renforcement des capacités des membres des coordinations diocésaines  en gestion, planification et suivi du programme.

Dans son introduction le chargé de projets a annoncé que «  la feuille de route est un support de gestion du programme et un fil conducteur. Ce document d’une cinquantaine de page porte sur les orientations du PAPJ et s’articule autour de cinq grands points : un résumé du programme, le cadrage des interventions, le plan opérationnel général et le plan d’action décliné par diocèse, le dispositif du suivi évaluation et la procédure administrative et financière. »

Une partie de la coordination diocésaine de Gaoua avec au milieu le SED de l’OCADES Gaoua

Ce programme a été conçu par la Commission Justice et Paix avec pour but de « contribuer à la construction d’une société  de paix, résiliente aux violences et à l’injustice sociale, pour un développement harmonieux, intégré et durable des communautés diocésaines au Burkina Faso. ». Pour ce faire, le PAPJ porte sur trois principaux axes qui sont :

  • la Consolidation de la Paix sociale par le développement d’une culture du civisme et de Citoyenneté (axe 1);
  • la Prévention des conflits violents liés au foncier rural (axe 2);
  • la Protection des droits des femmes et jeunes filles (axe 3).

Dans ce sens, un ciblage géographique pour chaque axe a été effectué afin de concentrer les actions et les rendre plus efficaces.

Ainsi la zone de Bobo Dioulasso est concernée par les axes 1 et 2 du programme, c’est à dire  la Consolidation de la Paix sociale par le développement d’une culture du civisme et de Citoyenneté et la Prévention des conflits violents liés au foncier rural.

L’assistante technique et le para juriste posant avec la nouvelle moto de la coordination diocésaine de Bobo Dioulasso

La zone de Banfora est surtout visée par l’axe 2 du projet c’est à dire la Prévention des conflits violents liés au foncier rural. Les localités de Gaoua et Diébougou sont concernées dans l’Axe 2  et subissent de plein fouet le phénomène de l’orpaillage qui est la cause de nombreux conflits fonciers. Cette spécificité a notamment été évoquée au cours de la rencontre avec l’équipe du secrétariat national.

La prévention des droits des femmes et des jeunes filles qui est l’axe 3 concerne en particulier Ouagadougou et Kaya.  L’objectif principal de cet axe est d’assurer la protection  et le respect des droits des femmes et des jeunes filles victimes respectivement de l’exclusion sociale par allégation de sorcellerie et de mariages forcés. Dans ce cadre  des activités telles des formations, des sensibilisations, l’établissement de certificat de naissance et  la réinsertion des victimes seront menées.

Photo de famille avec l’équipe de la coordination diocésaine de Kaya

Le diocèse  de Koudougou est  concerné par les trois axes du projet et dispose d’un assistant technique recruté dans ce sens. Dans le cadre de l’axe 1 ce sont les établissements d’enseignements secondaires qui ont été retenus pour la mise en place des cellules de veille. Pour l’axe 2, c’est la commune de Sapouy et les villages d’Obonon et de  Kantoin qui serviront de localité pilote au projet. Quant à l’axe 3 du projet, il se réalisera dans les localités de Yako et Nanoro et qui sont les plus touchées par le phénomène de l’exclusion sociale des femmes.

En ce qui concerne Tenkodogo il faut noter que c’est la première fois que ce diocèse est concerné par un programme de CJP. Au-delà donc de la mise en œuvre de ce programme, il s’agit pour la CJP de renforcer ses assises à Tenkodogo et d’étendre son travail dans les différentes paroisses. En effet, la zone de Tenkodogo est principalement  concernée par l’axe 2 du programme qui est relatif à la Prévention des conflits violents liés au foncier rural. Après avoir suivi l’exposé et les explications du chargé de projet, les différents participants ont posé des questions d’éclaircissements et ont donné des contributions.

Photo de famille devant la nouvelle moto de la coordination diocésaine de Koudougou

Le dispositif de mise en œuvre, le plan d’action par diocèse et le plan de suivi des objectifs, la collecte des données et les procédures financières ont également été présentés et expliqués aux différentes coordinations. Après avoir validé  la feuille de route sur  l’orientation et l’opérationnalisation stratégique du programme d’action  pour la paix et la justice sociale (PAPJ) les différents participants se sont aussi engagés à  transmettre les informations reçues aux autres membres qui n’ont pas pu prendre part à ces rencontres.

A l’issue de ces rencontres de validation trois  motocyclettes, trois ordinateurs portables, trois imprimantes et du matériel de bureau ont a été remises respectivement aux coordinations diocésaines de Bobo Dioulasso, Gaoua et Koudougou.

Il faut noter que dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet qui a débuté en octobre 2018 et qui prend fin en 2021, une rencontre d’appropriation et d’autres rencontres et formations ont été organisées au profit des coordonnateurs diocésains, des assistants techniques  et des para juristes.

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